Le voyage dans le passé d’Alfred Kühn – Chapitre 2

Mise à jour 27 juillet 2020

La photo montrant des naufragés secourus par un navire de guerre allemand vient d’un livre de la collection d’Alfred Kühn. Elle ne montre pas des marins de l’Athabaskan.

Marin Kühn Alfred

Alfred Kühn

Le 26 avril 1944 le T24 est atteint par un obus sur le pont, la cabine radio est atteinte et prend feu, l’incendie  est  très vite maitrisé, mon père est blessé. Il y a 5 morts,  un des meilleurs copains  de mon père en faisait partie, un dénommé KURT HASEBRINK de Stuttgart.

Copain de la marine Kurt Hasebrink tué le 26 4 1944

Kurt Hasebrink

Lors de ce combat le T29 est coulé.

Dans la nuit du 28 au 29 Avril 1944, à 2h 58 est détecté sur les écrans radars deux torpedoboote (torpilleurs) allemands étant identifiée comme les T24 et T27. Ironie du sort, ces deux navires allemands ne sont autres que les T24 et T27 qui, trois nuits auparavant, se sont fait sérieusement étriller par les alliés dont le Haida au large des Sept-Îles. Au cours de cet engagement, la Kriegsmarine a même perdu son T29 tandis que les T24 et T27 se réfugiaient à Saint-Malo, assez sérieusement endommagés. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils ont repris la mer cette nuit du 28 au 29 avril et font route sur Brest, le seul port rapproché où ils trouveront la possibilité de réparer leurs avaries.

T24 torpedoboat 1

T24

Devant Brignogan et Plouescat  les destroyers  canadiens Haïda et  Athabaskan engagent le combat contre les deux destroyers allemands.

hmcs_athabaskan_g07

HMCS Athabaskan

Soudain l’Athabaskan est touché, ravagé par le feu et les explosions, il coula en 10 minutes devant l’Aberwrac’h.

Haida

Image tirée du livre Unlucky Lady

Le Haïda  recueille quelques survivants, d’autres seront faits prisonniers, d’autres encore s’échappent vers l’Angleterre à travers la zone minée. Quelques jours après la mer rejette des dizaines de cadavres de ces marins dont celui du commandant John Stubbs.

Lieutenant-Commander-John-Stubbs

Ils seront ainsi 59 à être recueillis et inhumés au cimetière de Plouescat.

cimetière

48 survivants ont été repêchés et sauvés par le T24, le bateau de mon père.

Quand il a reçu le message faisant état « d’hommes noirs » à la mer à l’endroit où Athabaskan a coulé, le Kapitänleutnant Wilhelm Meentzen a fait augmenter l’allure.

Capitaine T 24 Wilhen Meentzen

« Peu importe leur couleur, dit-il, ce sont des êtres humains et nous allons les sauver. »

Et lorsqu’il arrive sur les lieux, il découvre bien vite que ces « hommes noirs » ne sont en fait que des hommes englués de mazout.

Le prompt retour des Allemands sur la zone du torpillage va permettre de sauver nombre de naufragés qui auraient péri dans l’heure suivante. Ils vont être faits prisonniers, c’est un fait, mais ils auront tous la vie sauve.

« Wilkommen Kameraden ! »  « Bienvenue camarade »

C’est en ces termes que les Canadiens sont accueillis à bord des navires allemands. Entre marins, il existe toujours une solidarité qui se moque bien des pavillons. Et eux aussi, tout comme ceux du Haida, ils vont descendre le long des filets qui pendent à leurs coques afin d’aider les plus faibles. Pareille attitude porte un nom quand on fait la guerre ; cela s’appelle tout simplement chevalerie.

Suite du récit raconté par mon père:

La flottille du T24 et T27 lors du passage de Saint-Malo à Brest entre minuit et 4 heures du matin, il y avait plusieurs bateaux américains, anglais et canadiens dans les parages et au début du combat nous ne savions pas quels navires approchaient pour nous attaquer. L’artillerie et les torpilles furent employées ; les torpilles lancées par le T27 passèrent près de nous et nous vîmes par la ligne de phosphore dans l’eau le mouvement des torpilles.

Le T27 qui était à côté de nous était touché et il brûlait sur le côté droit. Il est passé de nouveau à côté de nous.

Notre navire se tourna vers la mer…. vers 4 heures 15 nous vîmes une explosion, mais nous ne savions pas quel bateau avait été touché ; ça pouvait être un des nôtres ou un des leurs. Vers 5 heures trente, nous retournons sur les lieux du combat, il est 6 ou 7 h, nous vîmes des hommes en mer. Le Capitaine Lieutenant Wilhem Meentzen donna l’ordre de faire le sauvetage. Nous préparons donc le bateau pour le sauvetage, ce qui était difficile, car à ce moment-là nous étions seuls sur la mer, l’autre bateau, le T27 s’était échoué sur la côte. Lorsque nous nous approchons des naufragés, nous constatons qu’ils étaient noirs. Au début, nous crûmes qu’il s’agissait de personnage africains, mais nous réalisons que c’étaient des blancs recouverts de mazout. Nous leur avons d’abord nettoyé le visage, les mains et leur avons enlevé leurs vêtements. Nous leur avons aussi fait cracher le mazout qu’ils avaient avalé. Nous en avons rescapé 48, je suis sûr, qu’il y en avait un qui était malade, et un autre, un jeune est mort sur notre bateau.

Dans le cahier journalier du Lieutenant commandant Dunn Lantier du Destroyer Canadien Athabaskan rescapé et sauvé par le T24 est rapporté ce qui suit :

29 Avril 1944 :

Aux environs de 7 heures 15 je suis recueilli  à bord d’un destroyer et emmitouflé dans une couverture. Nous sommes 48 rescapés. Nous nous frottons tous car nos habits étaient  trempés. Les blessés graves étaient également emmitouflés dans des couvertures. Du café allemand, des cigarettes étaient distribuées, ces provisions étaient suffisant pour cette première heure. Dans la première demi-heure un des blessés décède, il nous est emmené sur une couverture. Les allemands soignent nos blessés du mieux qu’ils le peuvent, la plupart étaient  brûlés, il n’y avait pas grand-chose à faire, ils résistaient à la douleur. Il faut souligner que nous étions tous sous  le choc de la catastrophe puisque nous avions passé plus de deux heures dans l’eau glacé de la mer. Vers 11 h le capitaine du bateau nous apporta une bouteille d’alcool « weinbrand » pour les grands  blessés, je leur ai donnés un grand coup à boire, et nous autre un petit pour goûter. Devant trois officiers Steve (Dick Stevenson) qui est gravement brûlé et a eu un grand coup à la tête. Nobby (Bill Clark) brûlé aux mains au 3ème degré et légèrement brûlure au visage. Moi également  je suis blessé une coupure à un doigt, je réconfortais mes copains tout en sachant qu’il n’y avait  pas grand-chose à faire. Aux environs de 12 h 30 on nous apporta de la soupe et du pain. Vers 14h 30 on nous dit d’ouvrir les hublots, nous vîmes un remorqueur se rapprocher, et ils nous font savoir que dans une heure nous débarquons à Brest. 

Dans cet affrontement  le T27 après avoir était touché à trois reprises, va s’échouer sur les récifs de l’île de Batz !

Le 29 avril 1944, le destroyer canadien Athabaskan était coulé par les Allemands au large de l’Île Vierge (Finistère). 128 des 261 marins périrent. 85 survivants, dont le canonnier de 21 ans, Herman Sulkers, brûlé au visage, furent capturés par la Kriegsmarine et conduits à l’Aber-Wrac’h, plus les 48 survivants recueillis par le T24.

Herman Sulkers

Als Erinnerung in die Vergangenheit von Alfred Kühn beginnt hier… Kapitel 1

Marin Kühn Alfred

Alfred Kühn

Biographie eines jungen Deutschen

Mein Vater: Kuhn Alfred, Hans, Heinrich…

Von Manfred Kühn


Nachname : KÜHN

Vornamen: Alfred, Hans, Heinrich.

Geboren am 8. Juni 1923 in Leipzig, Deutschland.

Sohn von KÜHN Max und SCHÜTZ Johanna

Religion : Protestantisch

Getauft am 20. Juli 1924 in Leipzig

Beruf:

Im Alter von 14 Jahren war er Lehrling im Betonbau, nach dem Krieg war er Bergmann bei der H.B.L. in Merlebach, Lagerist bei Michelin in Deutschland, dann bei Ford in Bordeaux.

Wohnort : Die letzte Adresse lautet : 19 rue Jean Jaurès in Carbon-Blanc 33560 Frankreich.

Er starb am 21. Dezember 1987 in Bordeaux, Frankreich. Er wurde am 28. Dezember 1987 um 14.45 Uhr in Carbon-Blanc beigesetzt.

Verheiratet am 18. Februar 1948 in Berneuil en Charente (Frankreich) mit Mademoiselle BRANGIER Jacqueline, geboren am 29. März 1922 in Berneuil en Charente. Ihre Kinder Kühn Manfred und Kuhn Roseline.


Seine Kindheit:

Alfred besuchte die Grundschule im Alter von 6 bis 14 Jahren.

Photo d'école 1930

Schon als Kind dachte er über die Marine nach. Auf dem Bild ist der Kleine in dunkler Matrosenkleidung vor dem Lehrer zu sehen. Hier ist auch ein Bild von seinem ersten Schultag 1931.

Kuhn Alfred à 7 ans Photo prise en 1930

In Deutschland war es damals Tradition, dass der Schüler am ersten Schultag zu Beginn des Schuljahres eine Schultüte erhielt.

Hier ist ein Bild mit einem 15/16 Jahre alten Freund. Mein Vater ist auf der rechten Seite.

Kühn Alfred 15-16 ans

Von 1929 bis 1937 besuchte der junge Alfred die Schule.


Die Welt der Arbeit

Mit 14 Jahren, Ende März 1937, begann er eine Lehre als Betonbauer bis Dezember 1938. Am 1. Juni 1938 trat er in die Arbeitswelt ein, und mit einem Sechsmonatsvertrag arbeitete er 1939, 1940 und 1941 in einer Firma als Betonbauer. Bis zum 30. Juni 1941 war er Bauarbeiter (Baufacharbeiter).

Hier ist ein Beispiel aus dem Mitgliedsbuch eines Arbeitermitglieds der Deutschen Arbeitsfront (DAF) von 1938.

Livret du membre de la jeunesse Hitlerienne A

Livret du membre de la jeunesse Hitlerienne B

Hier ist ein Beispiel eines deutschen Arbeiterheftes von 1938 bis 1941. (Arbeitsbuch).

Livret du travailleur Kühn Alfred 01 04 1938 à 31 03 1941 A

Livret du travailleur Kühn Alfred 01 04 1938 à 31 03 1941 B

Hier ist ein Beispiel für einen Arbeitsvertragsnachweis mit dem Stempel, den der Arbeitgeber für alle Arbeitswochen aufgeklebt hat. Damals wurden die Arbeiter halbjährlich bezahlt.

Justificatif contra de travail A

Justificatif contra de travail B


In der deutschen Marine

Am 1. Juli 1941 wurde er nach seiner Ausbildung zum Funker in der Deutschen Kriegsmarine verwendet. Er wurde dem Torpedoboot 24 (T24) als Bordfunker zugewiesen. Unten sehen Sie zwei Bilder des Torpedobootes 24 der Deutschen Kriegsmarine (Sammlung Alfred Kühn).

T24 torpedoboat 1

T24 torpedoboat

Jetzt mehrere Erinnerungsfotos meines Vaters von 1942 bis 1944. Hier ist mein Vater auf der rechten Seite.

Sans titre-3

Hier steht er in der zweiten Reihe in der Mitte.

Sans titre-4

Hier ist er auf der rechten Seite. Er trägt Kopfhörer.

Sans titre-5

Hier steht er in der Mitte der ersten Reihe.

Sans titre-6

Hier auf der rechten Seite, zweite Reihe. Matrosen tragen Schwimmwesten.

Sans titre-7

Hier ist er auf der rechten Seite mit Kopfhörern.

Sans titre-8

Hier als Signalwinker mit Flaggen (Semaphore).

Sans titre-9

Die T24 wurde am 17. Oktober 1942 in Dienst gestellt und am 24. August 1944 bei einem Luftangriff versenkt.

24 Aug 44 strike photo.jpg

Auf dem von der britischen Luftwaffe am 24. August 1944 aufgenommenen Foto ist die Bombardierung und Zerstörung im Vordergrund der T24 zu sehen. Im Hintergrund ist auch die Bombardierung der Z24 zu sehen, die Teil derselben Flottille war.


Anekdote und Bericht von jenem Tag am 24. August 1944

Viele der Seeleute wurden während des Bombenangriffs auf die T24 getötet und als vermisst gemeldet. Die Überlebenden, darunter mein Vater, wurden gefangen genommen.

Als das andere Schiff, Z24, sank, hatte einer der Steuermänner, Herr Wolff Gehart, seine Wache abgestellt. Er schlief in einem Steuerhausabteil, das wasserdicht war. Das Steuerhaus stand unter Wasser: Die Kollegen von Herrn Gehart, die wussten, dass er im Steuerhaus ruhte und schlief, reagierten schnell und konnten ihn mit akustischen Schlägen aufwecken und ihm mitteilen, dass er unter Wasser war und dass das Schiff sank: Herr Wolff wusste, wenn er die Steuerhaustür öffnete, würde sie vom Wasser überflutet werden.  Da sie alle erfahrene Seeleute waren, holte er, bevor er die Tür öffnete, die ihn von seinen Freunden trennte, tief Luft, und bei geöffneter Tür fand er sich unter Wasser wieder.  Mit der Hilfe seiner Freunde kam er aus dieser Situation heraus, wurde gerettet, aber gefangen genommen. Er erzählte uns von seinem Abenteuer.

Das nächste Mal werden wir sehen…

Kapitel zwei im Gedenken an seinen Kumpel Kurt.

Copain de la marine Kurt Hasebrink tué le 26 4 1944

Kurt Hasebrink

Zuvor, am 26. April 1944, wurde die T24 auf dem Deck von einer Granate getroffen, die Funkkabine wurde getroffen und fing Feuer, das Feuer wurde schnell unter Kontrolle gebracht, mein Vater wurde verwundet. Es gibt 5 Tote, einer der besten Freunde meines Vaters war einer von ihnen, ein Mann namens KURT HASEBRINK aus Stuttgart.

Während dieses Kampfes wurde die T29 versenkt.


Um uns zu kontaktieren…

The Journey into the past of Alfred Kühn begins here…Chapter 1

Marin Kühn Alfred

Alfred Kühn

Biography of a young German

Biography written by Manfred Kühn

My father: Kuhn Alfred, Hans, Heinrich…

Last name : KÜHN

First names: Alfred, Hans, Heinrich.

Born June 8, 1923 in Leipzig, Germany.

Son of KÜHN Max and SCHÜTZ Johanna

Religion : Protestant

Christened on 20 July 1924 in Leipzig


Occupation:

At the age of 14 he was an apprentice in concrete construction. After the war he was a miner at the H.B.L. in Merlebach, then a warehouse keeper at Michelin in Germany, and finally at Ford in Bordeaux.

Residence : The last address is : 19 Jean Jaurès Street in Carbon-Blanc 33560 France.

He died on December 21, 1987 in Bordeaux, France. He was buried in Carbon-Blanc on December 28, 1987 at 2:45 pm.

Married on 18 February 1948 in Berneuil en Charente (France) with Mademoiselle BRANGIER Jacqueline, born on 29 March 1922 in Berneuil en Charente. Their children Kühn Manfred and Kuhn Roseline.


His childhood:

Alfred attended elementary school from the age of 6 to 14.

Photo d'école 1930

When he was little, he was already thinking about the Navy. In the photo Alfred is the little boy, in a dark sailor’s outfit, in front of the teacher. Here is also on a picture of his first day of school in 1931.

Kuhn Alfred à 7 ans Photo prise en 1930

In Germany, the tradition at the time was that at the beginning of the first day of school, the schoolboy received a cone as a surprise.

Here he is seen on a picture taken with a 15/16 year old friend. My father is on the right.

Kühn Alfred 15-16 ans

From 1929 to 1937, young Alfred was a student.


The working world

At 14, at the end of March 1937, he started an apprenticeship mixing concrete until December 1938. On June 1, 1938, he entered the working world, and with a six-month contract, he worked in 1939, 1940 and 1941 in a company mixing concrete. Until 30 June 1941 he was (Bauarbeiter) a construction worker.

This is an example from the 1938 booklet of a worker member for the German front, (Mitgliedsbuch).

Livret du membre de la jeunesse Hitlerienne A

Livret du membre de la jeunesse Hitlerienne B

Here is an example of a German worker’s booklet from 1938 to 1941. (Arbeitssbuch).

Livret du travailleur Kühn Alfred 01 04 1938 à 31 03 1941 A

Livret du travailleur Kühn Alfred 01 04 1938 à 31 03 1941 B

This is an example of a proof of employment contract, stamped by the employer for all weeks worked. At the time, workers were paid semi-annually.

Justificatif contra de travail A

Justificatif contra de travail B


In the German Navy

On 1 July 1941, he was incorporated into the German Navy, after training as a radio operator. He was assigned in the radio transmitting station of Torpedoboot 24, (torpedo boat T24). Below are two pictures of the German Navy Torpedoboat T24 (from Alfred Kühn collection).

T24 torpedoboat 1

T24 torpedoboat

Now here are several souvenir photos of my father from 1942 to 1944. On the first one, my father is seen on the right.

Sans titre-3

Here he is in the centre of the second row.

Sans titre-4

Next, he is seen on the right with headphones on.

Sans titre-5

In this one he is in the front row in the centre.

Sans titre-6

In this one with sailors wearing life jackets he is in the second row on the right.

Sans titre-7

Again on the right with headphones.

Sans titre-8

Finally here with flags communicating by semaphore.

Sans titre-9

The T24 entered service on 17 October 1942 and she was sunk during an aerial bombardment on 24 August 1944.

24 Aug 44 strike photo.jpg

On the photo taken by the RAF on August 24, 1944, the bombing and destruction of the T24 is seen in the foreground. In the background the Z24 which was part of the same flotilla is also seen.


Anecdote and account of that day on August 24, 1944

Many of the sailors were killed and reported missing during the bombing of the T24. The survivors, including my father, were taken prisoner.

When the other ship, Z24 sank, one of the helmsmen, Mr. Wolff Gehart, was not on watch. He was sleeping in a wheelhouse compartment that was watertight. The wheelhouse was under water: Mr. Gehart’s colleagues, knowing that he was sleeping in the wheelhouse, reacted quickly, and with acoustic blows managed to wake him up and let him know that he was under water and that the vessel was sinking: Mr. Wolff knew that when he opened the wheelhouse door, water would flood it.  As they were all experienced seamen, before opening the door that separated him from his friends, he took a deep breath and, when he opened the door, he found himself under water.  With the help of his friends, he got out safely, but taken prisoner. He told us about his adventure.

Next time…

Chapter two in memory of Alfred Kuhn’s friend Kurt Hasebrink.

Copain de la marine Kurt Hasebrink tué le 26 4 1944

Kurt Hasebrink

Previously, on April 26, 1944 the T24 was hit by a shell on the deck, the radio cabin was hit and caught fire, the fire was quickly brought under control, my father was wounded. There are 5 dead, one of my father’s best friends was one of them, a man named KURT HASEBRINK from Stuttgart.

During this fight the T29 was sunk.

To contact us…

 

Le voyage dans le passé d’Alfred Kühn commence ici… Chapitre 1

Marin Kühn Alfred

Alfred Kühn

Biographie d’un jeune Allemand

Mon père : Kuhn Alfred, Hans, Heinrich

Biographie écrite par Manfred Kühn


Nom de famille :  KÜHN

Prénoms : Alfred, Hans, Heinrich.

Né le 8 Juin 1923 à Leipzig, en Allemagne.

Fils de KÜHN  Max et de SCHÜTZ  Johanna

Religion : Protestante

Baptisé le 20 Juillet  1924 à Leipzig

Profession :

À 14 ans en apprentissage il est bétonneur en bâtiment. Après la guerre il est mineur au H.B.L. de Merlebach, puis il est magasinier chez Michelin en Allemagne, finalement chez Ford, à Bordeaux.

Domicile : La dernière adresse est : 19, rue Jean Jaurès, à Carbon-Blanc 33560 France.

Il est décédé le 21 Décembre 1987 à Bordeaux, France. Enterré à Carbon-Blanc  le 28 décembre 1987 à 14h 45.

Marié le 18 février 1948 à Berneuil en Charente (France) avec Mademoiselle BRANGIER Jacqueline, née le 29 Mars 1922 à Berneuil en Charente. Leurs enfants Kühn Manfred et Kuhn Roseline.


Son enfance:

Alfred fréquenta l’école primaire de 6 ans à 14 ans.

Photo d'école 1930

Tout petit, il pensait déjà à la marine. Sur la photo c’est le petit, en tenue de marin foncé, devant l’instituteur. Voici également une photo de son premier jour d’école en 1931.

Kuhn Alfred à 7 ans Photo prise en 1930

En Allemagne, la tradition de l’époque était que, à la rentrée du premier jour d’école, l’écolier reçoive un cornet surprise.

Ici, une photo avec un copain âgé de 15/16 ans. Mon père est à droite.

Kühn Alfred 15-16 ans

De 1929 à 1937, le jeune Alfred est aux études.


Le monde du travail

À 14 ans, à la fin du mois de mars 1937, il entra en apprentissage comme bétonneur jusqu’en décembre 1938. Le 1er juin 1938, il entra dans le monde du travail, et avec un contrat de six mois, il travailla en 1939, 1940 et 1941, dans une entreprise comme bétonneur. Jusqu’au 30 juin 1941,  il est (Bauarbeiter) : travailleur en bâtiment.

Voici un exemple du livret de 1938, d’un membre travailleur pour le front allemand, (Mitgliedsbuch).

Livret du membre de la jeunesse Hitlerienne A

Livret du membre de la jeunesse Hitlerienne B

Voici un exemple du livret de 1938 à 1941 d’un travailleur allemand. (Arbeitssbuch).

Livret du travailleur Kühn Alfred 01 04 1938 à 31 03 1941 A

Livret du travailleur Kühn Alfred 01 04 1938 à 31 03 1941 B

Voici un exemple d’un justificatif de contrat de travail, avec le timbre collé par l’employeur pour toutes les semaines travaillées. À l’époque les travailleurs étaient rémunérés semestriellement.

Justificatif contra de travail A

Justificatif contra de travail B

Dans la Marine allemande

Le 1er juillet 1941, il est incorporé dans la Marine allemande, après avoir effectué une formation comme émetteur-radio. Il est affecté sur le Torpedoboot 24, (torpilleur T24) dans  le poste émetteur-radio. Ci-dessous deux photos du torpilleur T24 de la Marine allemande (collection Alfred Kühn).

T24 torpedoboat 1

T24 torpedoboat

Maintenant plusieurs photos souvenirs de mon père de 1942 à 1944. Ici, mon père est à droite.

Sans titre-3

Ici il est au centre dans la deuxième rangée.

Sans titre-4

Ici il est à droite. Il porte des écouteurs.

Sans titre-5

Ici, au centre de la première rangée.

Sans titre-6

Ici, à droite deuxième rangée. Les marins portent des vestes de sauvetage.

Sans titre-7

On le voit ici à droite avec des écouteurs.

Sans titre-8

Ici communicant par sémaphore.

Sans titre-9

Le T24 est mis en service le 17 octobre 1942 et il est coulé lors d’un bombardement aérien le 24 août 1944.

24 Aug 44 strike photo.jpg

Sur la photo prise par l’aviation anglaise le 24 août 1944, on voit le bombardement et la destruction au  premier plan du T24. Au second  plan, on voit également le bombardement du Z24 qui faisait partie de la même flottille.


Anecdote et récit de cette journée du 24 août 1944

Une grande partie des marins ont été tués et portés disparus lors du bombardement du T24. Les survivants, dont mon père, ont  été faits prisonniers.

Lorsque l’autre navire, le Z 24 a coulé, un des timoniers, monsieur Wolff  Gehart avait son quart de repos. Il dormait dans un compartiment de la timonerie qui était  étanche. La timonerie est sous  l’eau : les collègues de  Gehart, sachant qu’il est au  repos et qu’il dort dans cette timonerie, réagissent rapidement, et par des coups  acoustiques réussissent à le réveiller et lui font savoir qu’il est sous l’eau et que le bateau coule : monsieur Wolff savait pertinemment que lorsqu’il ouvrirait la porte de la timonerie, l’eau l’envahirait.  Comme ils étaient tous des marins avertis, avant d’ouvrir la porte qui le séparait de ses copains, il prit une grande respiration, puis, cette porte ouverte, il se trouva sous l’eau.  Avec l’aide de ses amis, il se sortit de cette situation, fut donc sauvé, mais fait prisonnier. Il nous a raconté son aventure.

La prochaine fois…

Chapitre 2 à la mémoire de son copain Kurt.

Copain de la marine Kurt Hasebrink tué le 26 4 1944

Kurt Hasebrink

Auparavant, le 26 avril 1944 le T24 est atteint par un obus sur le pont, la cabine radio est atteinte et prend feu, l’incendie  est  très vite maitrisé, mon père est blessé. Il y a 5 morts,  un des meilleurs copains de mon père en faisait partie, un dénommé KURT HASEBRINK de Stuttgart.

Lors de ce combat le T29 est coulé.


Please note

The English version will be online on June 15, and the German version on June 22.

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