LE RÉCAPITULATIF DES DIFFÉRENTES COMMÉMORATIONS ET RETROUVAILLES DU TORPILLEUR T24

 

Recherche faite par Manfred Kühn

LE RÉCAPITULATIF DES DIFFÉRENTES COMMÉMORATIONS ET RETROUVAILLES DU TORPILLEUR T24

1973 – La 1ère initiative de rencontre des anciens marins du T24 est prise par trois copains: Josef Küpper, Hans Offizier et mon père Alfred Kühn.

1974 – La 1ère rencontre pour le 30ème anniversaire des rescapés du destroyer canadien HMCS Athabaskan GO7 – coulé par le torpilleur allemand (T24) et dont l’équipage sauva 48 rescapés canadiens, dans la nuit du 29 avril 1944. La délégation canadienne était représentée par 69 personnes. La délégation allemande était représentée par 3 personnes.

1977 – Le 25 juin 1977: commémoration au cimetière militaire de Berneuil (Charente-Maritime).

1979 – Le 24 août 1979: commémoration au cimetière militaire de Berneuil (Charente-Maritime) avec la présence de 14 marins du T24.

1980 – Les 20 et 21 septembre 1980 : les retrouvailles de 48 marins à Budingen en Allemagne, et une commémoration le 18 novembre 1980 au cimetière militaire de Berneuil (Charente-Maritime) avec la participation uniquement de mon père.

1982 – Les 4 et 5 septembre 1982 : les 5èmes retrouvailles avec la participation de 45 marins à Budingen en Allemagne. Le 14 novembre 1982: commémoration au cimetière militaire de Berneuil (Charente-Maritime) avec la participation uniquement de mon père.

1984 – La 2ème rencontre pour le 40ème anniversaire des rescapés du destroyer canadien HMCS Athabaskan GO7, du 23 avril au 8 mai 1984 avec les marins du T24. 7ème rencontre des marins du T24 à Kiel le 25 août 1984 avec 36 participants. Du 23 au 30 juin 1984: commémoration au cimetière militaire de Berneuil (Charente-Maritime) avec 41 participants.

1985 – Le 27 avril 1985: cérémonie franco-canadienne en souvenir des 59 marins échoués sur les plages et inhumés au cimetière de Plouescat. Le 23 et 24 août 1985:  Rencontre de 35 marins à Budingen en Allemagne.

1986 – Le 6 mai 1986 à Brignogan-Plage le souvenir de l’Athabaskan. Le 6 mai 1986 Landéda se souvient du naufrage de l’Athabaskan. Le 6 mai 1986 visite de la Royal Navy et la suite du paragraphe. Le 17 au 19 mai 1986: rencontre de 23 marins à Budingen en Allemagne.

1987 – Le 22 et 23 août 1987: rencontre de 37 marins à Budingen en Allemagne et en France du 18 au 24 juin 1987 pour le 20ème anniversaire de l’inauguration du cimetière militaire allemand de Berneuil (Charente-Maritime).

 


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Die Reise in die Vergangenheit von Alfred Kühn – Kapitel 6

Ein Kampagnenplakat, mit dem 1949-1950 in Frankreich nach Arbeitskräften gesucht wurde. In dieser Zeit wurde mein Vater bei den Kohlebergwerken angestellt.

Carte postal premier ouvrier de France

Ein Bergmann werden
erster Arbeitnehmer in Frankreich

1979 ging mein Vater in den Vorruhestand.

Nach dem Tod meiner Grossmutter Brangier am 3. April 1979, übernahm meine Mutter 1980 in Absprache mit ihrer Familie und mit der finanziellen Unterstützung meines Vaters das Haus in Carbon-Blanc.

Im Januar 1986 schenkten uns unsere Eltern dieses Haus. Der älteste Teil des Hauses, bereits 1924 erbaut, wurde mir zugeschrieben. Den anderen Teil, eine ehemalige Scheune, die von unserer Großmutter 1963-1965 in ein Haus umgebaut worden war, erhielt meine Schwester.

Nach 8 Jahren im Vorruhestand starb mein Vater am 21. Dezember 1987, als er gerade sein Auto zur Reparatur in die Werkstatt bringen wollte, an einem Herzinfarkt im Verkehr von Bordeaux. Er hatte 64 und ein halbes Jahr gelebt, davon 4 Kriegsjahre (1939-1945) und 44,5 Jahre als Arbeiter.

Die Aktivitäten, denen er außerhalb seiner Arbeit nachging, waren :

Fotografieren und Entwickeln von Schwarz-Weiß-Fotografien.

Als wir von 1950 bis 1958 in l’Hôpital nahe der lothringisch-deutschen Grenze lebten, gehörte er einer Vereinigung an, die sich “die Y.M.C.A.-Gruppe von l’Hôpital” nannte (die Gruppe entspricht dem christlichen Verein junger Männer CVJM in Deutschland). In dieser Gruppe war mein Vater für die Betreuung von Deutschen zuständig, die sich in der Region niederlassen oder nach Deutschland zurückkehren wollten. Dazu arbeitete er eng mit dem deutschen Konsulat in Nancy zusammen. Er kümmerte sich um die Beschaffung von Verwaltungsunterlagen für Deutsche, die in ihre Heimat zurück wollten.

YMCA 2 1951

Vorderseite der YMCA-Mitgliedskarte, die oben beschrieben ist.

YMCA Kuhn 1951 A

Rückseite des YMCA-Mitgliedsausweises.

YMCA L'Hopital A Kuhn

Mein Vater überreicht den YMCA- Wimpel.

Während der Zeit, die er in Carbon-Blanc lebte, arbeitete er mit dem deutschen Konsulat in Bordeaux zusammen, um ehemalige Marinekameraden ausfindig zu machen, um ein Treffen in Bordeaux organisieren zu können.

Er veranlasste, dass der Kriegsgräberfriedhof von Berneuil in der Charente Maritime saniert wurde. Mit Unterstützung der umliegenden Gemeinden wurde dort ein Mahnmal zum Andenken an die in der Aquitaine und an den Stränden des Médoc verstorbenen Kameraden errichtet.

Da er 1944 an der Bergung kanadischer Seeleute beteiligt war, schloss er sich nach dem Krieg der Gesellschaft der Rettungsschwimmer der Gironde an. Er erhielt 1975 die Silbermedaille Nr. 82.137 B für seine Rettungseinsätze unter Lebensgefahr. Als aktives Mitglied der Gesellschaft wurde er zum Leiter der historischen Abteilung der Gesellschaft ernannt und recherchierte ihre Geschichte zurück bis ins Jahr 1879. Das Gründungsjahr der Gesellschaft war übrigens 1853. Im Jahr 1974 wurde er eingeladen, an der franko-kanadischen Gedenkfeier zum 30. Jahrestag des Untergangs der Athabaskan teilzunehmen. Die kanadischen Behörden verliehen ihm am 29. April 1974 die Allgemeine Lebensrettungsmedaille, die höchste humanitäre Auszeichnung, für seinen Einsatz bei der Rettung von schiffbrüchigen Matrosen der Athabaskan.

Über den Namen KÜHN:

Die Forschung zeigt, dass der Name Kühn sich von dem deutschen Wort Kunrat herleitet. Kühn ist die Verkleinerungsform von Kunrat (kühn und Berater) und bedeutet: jemand, der kühn oder feurig ist.

Einige Informationen zu den Kirchenbüchern

Ursprünglich führte der katholische Klerus Register der katholischen Taufen, um sicherzustellen, dass Personen, die kirchliche Unterstützung beantragten, volljährig waren. Das älteste Register ist das von GINRY (1303) im heutigen Departement Saône-et-Loire, im damaligen Herzogtum Burgund gelegen. Der Pfarrer notierte die Beträge, die er für Eheschließungen und Beerdigungen erhielt, aber er trug auch die Namen von Armen ein, denen die Sakramente unentgeltlich gespendet wurden. Diese Kirchenbücher können als das erste in Frankreich geschriebene Personenstandsregister angesehen werden. Um die Zugehörigkeit der Familien zur katholischen Konfession zu dokumentieren, ordnete die Kirche 1563 an, dass die Pfarrer ein Register für alle Eheschließungen, Taufen und Beerdigungen führen und aufbewahren sollten.

Im Jahr 1614 ordnete Papst Paul der V. die Verwendung vorgegebener Formulare an, die in Frankreich ab 1623 verwendet wurden. Ab 1736 wurden in allen Provinzen Frankreichs die katholischen Kirchenbücher in doppelter Ausführung geführt.

Épilogue – 28 décembre 1987

Discours funèbre pour les obsèques d’Alfred Kuhn du Président des Sauveteurs de la Gironde Pierre-Christian LANDRY.

 

Page 1 du discours funèbre de mon père

Page 2 du discour funèbre de mon père

Version texte

SAUVETEURS DE LA GIRONDE ET MÉDAILLÉS DU GOUVERNEMENT

Discours funèbre pour les obsèques de notre sociétaire et Ami Alfred KUHN

Ce lundi 28 décembre 1987 à 14 heures 45

Il est des circonstances douloureuses dans lesquelles il devient bien difficile et bien pénible de remplir son devoir; celui qui m’incombe en ce jour m’attriste profondément.

C’est en proie à une profonde émotion que je viens au nom des Sauveteurs de la Gironde, de la Charente, de la Vienne, de la Haute-Vienne, adresser un suprême adieu à l’Homme de Bien que la mort nous a ravi; car rien ne pouvait faire prévoir la fin prématurée d’un homme que nous étions si heureux de compter au nombre de nos plus affectionnés amis.

Il manque, ici, je le sais très intimement, quelques uns de ses anciens camarades qui auraient désiré être avec vous pour accompagner ALFRED à sa dernière demeure, mais empêchés par la distance qui les sépare de la commune, ils y sont par la pensée et par le cœur.

Il a plu à Dieu de rappeler à lui cette belle âme qui, durant son séjour ici-bas, a tout fait pour le bonheur de ses semblables.

Les éminentes et solides qualités de son caractère, sa nature franche et loyale lui avaient valu l’estime et la sympathie de tous.

Animé du noble désir de se dévouer à son pays d’adoption et à ses concitoyens, ALFRED faisait parti depuis de longues années du conseil d’administration de la Société des Sauveteurs de la Gironde.

Je me souviens encore la joie avec laquelle il accueillit sa nomination comme administrateur Directeur des Recherches Historiques de notre Société; il travaillait, alors, activement à la prospérité, à la grandeur de cette œuvre de haute portée sociale et historique. Il avait remonté son histoire jusqu’en 1879, la Société étant créée en 1853 sous le nom de Société d’Entraide Mutualiste des Sauveteurs. Mais, hélas! le destin ne lui a pas permis de réaliser tout son généreux programme.

Cependant, parlerai-je du Sauveteur, mais de l’Homme dont, avec ses proches, et plus que quiconque, je déplore l’absence? Je ne saurais pas tout dire de sa vie, honnête et laborieuse.

Ce qui est sûr, son affabilité et la sûreté de son jugement avaient su conquérir l’estime et la sympathie de chacun de ses supérieurs et du personnel tout entier.

– Né le 8 juin 1923 à LEIPZIG, d’une famille modeste mais foncièrement humaniste, il est élevé dans l’honneur et le respect d’autrui En fait, sur le banc des écoles, il a toujours été avec espièglerie un élève docile et travailleur.

À l’aube de se perfectionner, il est appelé, malheureusement comme tant d’autres, sous les drapeaux en 1940. Il rejoindra une unité prestigieuse de la marine dont elle n’aura pas à rougir,

– Nous non plus –

Son navire coule au large de la Gironde, de bon Soldat, ALFRED devient un Sauveteur exemplaire. Ne connaissant pas la devise des Sauveteurs de la Gironde et Médaillés du Gouvernement:

« Sauver ou Périr

Notre Âme à Dieu,

Notre Vie à nos semblables »

l’a met en pratique trente huit ans avant. Il sauve et ses camarades blessés ou mutilés, et de ses adversaires saignants ou brûlés versés dans cette Gironde inhospitalière jusqu’à épuisement total. Les autorités canadiennes lui décerneront le 29 avril 1944 la plus haute distinction humanitaire la médaille universelle de sauvetage.

– Après la guerre, par un heureux hasard, il rencontre sa future épouse. Ils se marient, un fils naît, puis une fille.

Il donne enfin la mesure de sa réelle valeur, dans l’Est de la France, travaillant 22 ans dans les houillères.

Revenu dans le pays de sa belle-famille, il met au service de ses nouveaux employeurs, un zèle et une application exemplaire.

Sans cesse à la recherche d’amélioration, se rapproche de Bordeaux. Se fixe à Carbon Blanc sur la terre de famille.

– La chance lui crée de remarquables rapports humains. Il entre ainsi dans la Société FORD dans laquelle il fait montre d’une remarquable efficacité, passionnément épris de ses responsabilités. ALFRED était à la veille de prévoir la réversibilité de la pension de retraite bien acquise.

–        En dehors de son travail, de ses responsabilités familiales, il se dévoue, partout où il est, auprès des ambassades; traducteur pour les uns, membre actif entreprenant des actions sociales, humanitaires tant pour les scolaires que les adultes, les recherches des disparus, et plus encore…

Il prenait part aux travaux de sa commune et aux relations de jumelage CARBON BLANC – GROSSOSTHEIM.

Il avait fait l’impossible pari de réhabilité le cimetière marin de BERNEUIL, en Charente, où fut édifié avec le concours des municipalités concernées et le conseil général, une stèle à la mémoire de ses frères d’armes morts en territoire aquitain et sur les plages du Médoc.

–        ALFRED entre à la Société des Sauveteurs de la Gironde et Médaillés du Gouvernement à titre de Sauveteur médaillé, reçoit la Médaille d’Argent n° 82. 137 B pour actes de Sauvetage et Dévouement Péril-Vie.

Que sa fidèle épouse qui a été admirable de dévouement depuis le premier jour de leur Amour, ses enfants et petits-enfants me permettent de leur exprimer, ici, non de vaines consolations, mais notre profonde et sincère sympathie.

Reposez en paix, mon cher ALFRED, l’œuvre a laquelle vous avez collaboré, avec toute l’ardeur d’une conviction sincère, accomplira fatalement son évolution vers cet idéal de fraternité et de solidarité européenne et internationale que vous avez rêvé de voir briller sur le monde, en apportant à 1’homme un peu plus de bien être, de justice, et de vérité: ” L’Homme, a dit l’écriture, ne meure pas tout entier, il laisse derrière lui la trace de ses vertus” .

Le Président des Sauveteurs de la Gironde

Médaillés du Gouvernement à un Ami

Pierre-Christian LANDRY