Collection Alfred Kühn – Amiral Hans MICHAHELLES

L’amiral Hans MICHAHELLES

Ci-contre : l’amiral Michahelles, commandant en chef de la forteresse de Royan, au repos après sa capture. Le 17 avril 1945, il était retranché avec son état-major dans un blockaus souterrain de Pontaillac. La 9ème compagnie du 4ème Zouaves ainsi que trois chars B1-Bis du 13ème Dragons ayant cerné l’endroit, l’amiral Michahelles se constitua prisonnier à 12h40 accompagné de 12 officiers et de 97 sous-officiers et hommes de troupes. Ensuite, il sera conduit au village de Maine-Arnaud où se tient le P.C. du général d’Anselme, adjoint du général de Larminat.

http://www.pays-royannais-patrimoine.com/themes/histoire-histoires/liberation-de-la-poche-de-royan/hans-michahelles-le-chef-des-troupes-allemandes/

Hans Michahelles (Gouverneur militaire de la forteresse de Gironde du Nord : ROYAN) est capturé par les Alliés le 17 avril 1945

Je me trouve devant un blockhaus protégeant une pièce d’artillerie qui nous tire sans cesse dessus. Un coup de 75 la détruit. Puis notre progression se poursuit à travers les jardins et les villas. L’une d’entre elles semblait être la résidence d’un Etat-Major. Nous la détruisons. Non loin de là se trouve un formidable blockhaus. C’est, nous dit-on, le P.C. de l’Amiral Michahelles, commandant la Poche de Royan.
Nous tirons sur cet ouvrage qui ne semble d’ailleurs pas défendu de façon sérieuse. On a l’impression que les allemands attendaient l’attaque côté mer, car tous les canons étaient tournés dans cette direction et seules les armes les plus légères étaient hâtivement braquées vers la terre. Mais notre canonnade déclenche une réaction inattendue. L’officier allemand sort peureusement avec une perche d’au moins deux mètres au bout de laquelle il brandit un immense morceau de drap blanc. C’est le signe de la reddition. Je m’approche. L’homme parle très mal le français. Il a dû l’apprendre dans le dictionnaire quelques instants plus tôt. Ses paroles me sont restées gravées dans la mémoire : “Monsieur plus chasser, plus tirer”. Et il tremblait comme une feuille morte en répétant sans cesse cette litanie.
Nous lui avons demandé combien il y avait d’hommes dans le fortin. Il a répondu évasivement. En réalité, ils étaient environ 70 sous-officiers et officiers surtout. Nous les avons parqués sur un cours de tennis voisin. Mais l’amiral manquait.
C’est alors que j’ai pénétré dans le blockhaus. J’ai trouvé le commandant en chef des forces allemandes à son bureau, seul. Il était effondré. Je lui ai dit : “Vous êtes prisonnier”. Il a répondu : “Oui bien sûr ! Mais je veux me rendre à un officier et pas à vous soldat”.
J’ai dû faire appel à mon capitaine, le capitaine Voillaume, et c’est à lui que l’Amiral Michahelles, en ma présence, s’est rendu finalement.
Quelques instants plus tard, je partais nettoyer les ouvrages voisins. Un des blockhaus avait été transformé en hôpital, mais la résistance, en dépit des redditions, demeurait vive.
Souvenir de guerre du brigadier Roger Gallais


Admiral Hans MICHAHELLES

Opposite: Admiral Michahelles, commander-in-chief of the Royan fortress, resting after his capture. On 17 April 1945, he was entrenched with his staff in an underground blockhouse at Pontaillac. The 9th Company of the 4th Zouaves and three B1-Bis tanks of the 13th Dragons having surrounded the place, Admiral Michahelles constituted himself a prisoner at 12.40 am accompanied by 12 officers and 97 non-commissioned officers and men. He was then taken to the village of Maine-Arnaud, where General d’Anselme, deputy to General de Larminat, was the P.C. of General d’Anselme.

Hans Michahelles (Military Governor of the fortress of Gironde du Nord: ROYAN) is captured by the Allies on 17 April 1945.

I am in front of a blockhouse protecting a piece of artillery that keeps firing at us. A shot of 75mm destroys it. Then our progression continues through the gardens and the villas. One of them seemed to be the residence of a General Staff. We destroy it. Not far from there is a formidable blockhouse. It is, we are told, the headquarters of Admiral Michahelles, commander of the Poche de Royan.
We fire on this work which, moreover, does not seem to be seriously defended. We have the impression that the Germans were waiting for the attack on the sea side, because all the guns were facing in that direction and only the lightest weapons were hastily pointed towards the land. But our cannonade triggered an unexpected reaction. The German officer comes out with a pole at least two metres long, at the end of which he holds up a huge piece of white cloth. This is the sign of surrender. I get closer. The man speaks French very badly. He must have learned it from the dictionary a few moments earlier. His words have remained engraved in my memory: “Monsieur plus chasser, plus tirer”. And he trembled like a dead leaf as he repeated this litany over and over again.
We asked him how many men were in the fort. He replied evasively. In reality there were about 70 NCOs and officers in particular. We parked them on a nearby tennis court. But the admiral was missing.
That’s when I entered the blockhouse. I found the Commander-in-Chief of the German forces in his office, alone. He was collapsed. I told him: “You are a prisoner”. He replied, “Yes of course! But I want to surrender to an officer and not to you soldier”.
I had to appeal to my captain, Captain Voillaume, and it was to him that Admiral Michahelles, in my presence, finally surrendered.
A few moments later, I left to clean the neighbouring works. One of the blockhouses had been transformed into a hospital, but the resistance, in spite of the surrenders, remained strong.
War memento of Brigadier Roger Gallais


Admiral Hans MICHAHELLES

Gegenüber: Admiral Michahelles, Oberbefehlshaber der Festung Royan, nach seiner Gefangennahme zur Ruhe. Am 17. April 1945 war er mit seinem Stab verschanzt in einem unterirdischen Bunker in Pontaillac. Nachdem die 9. Kompanie der 4. Zouaves und drei B1-Bis-Panzer der 13. Dragoner den Ort umstellt hatten, machte sich Admiral Michahelles um 12.40 Uhr in Begleitung von 12 Offizieren und 97 Unteroffizieren und Männern der Truppe selbst zum Gefangenen. Dann wurde er in das Dorf Maine-Arnaud gebracht, wo sich der Gefechtsstand von General Michahelles befand, d’Anselme, Stellvertreter von General de Larminat

Dossier – Occupation allemande de la Pointe de Grave – Gironde

Ceci faisait partie de la collection des souvenirs de guerre d’Alfred Kühn. Il s’agit d’un document français écrit après la guerre sur l’occupation allemande de la Pointe de Grave – Gironde.

Les liens cliquables vers les PDFs sont tous ci-dessous avec quelques exemples de ce que le document contient comme information. Pour lire certains PDFs il faut parfois les retourner de 90 degrés vers la droite.

Le document pourrait être éventuellement converti en mode texte. Auparavant, un court résumé accompagnerait chaque page.

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Couverture Occupation allemande de la Pointe de Grave

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Plan d'ensemble

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