Commémoration au cimetière de Berneuil PDF
L’HISTORIQUE DE LA CLOCHE DU TORPILLEUR T24
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Traduction faite par Manfred Kühn de l’article écrit en allemand
En juillet, le commandant-ingénieur adjudant Benjamin Caréac, de Saint-Ciers-sur-Gironde, écrit une lettre au président de la Fédération navale allemande. Nous publions ci-dessous en traduction allemande en raison de son contenu. Toute déclaration et tout commentaire doivent être adressés au bureau de l’OMB à Wilhelmshaven.
Cher Monsieur le Capitaine, Président des anciens officiers de la marine et marins. Je m’excuse pour cette intrusion. Après la guerre, j’ai pris en charge la salle des mines et d’autres travaux de nettoyage, et depuis lors, je vis en Gironde. Les travaux ont été réalisés dans les eaux étroites de la Gironde et de la Gironde et dans la base sous-marine de Bordeaux. En tant qu’ancien soldat et membre de l’association “Souvenir-Français”, j’essaie depuis longtemps d’établir des contacts avec d’anciens membres de la marine allemande. Je suis donc heureux de pouvoir vous contacter immédiatement.
Pouvoir faire connaître les travaux de dragage de l’épave du torpilleur T24 (102 m de long, 1 600 t), qui avait coulé dans le chenal du Verdon, d’une durée du 10 mai jusqu’en octobre 1949. Heureusement, on m’a demandé s’il y avait encore des survivants de ce torpilleur. Après avoir récupéré les pièces de combat, les canons, les tubes de torpilles, les munitions, etc. et avoir démonté le bateau en deux parties, nous avons pu mettre les ponts à nu. Nous avons amené les deux parties sur la rive du Talais, à gauche de la Gironde près du Verdon. Dans les salles des machines, nous avons trouvé des os humains, certainement des membres de l’équipage, qui ne sont plus identifiables.
J’ai organisé leur enterrement avec d’autres marines qui avaient été tués dans les batailles autour de Royan (un point très important de la Gironde), près du Verdon, dans un cimetière prévu pour les soldats allemands, à quelques kilomètres seulement de l’épave du T24, qui était encore visible dans l’eau humide. Après l’enlèvement du T24, j’ai organisé un service matinal ; la visibilité était bonne, tout le sable était dégagé, le site de l’épave était propre et sans débris. Il était 10h30 et sous le soleil, j’ai remarqué une cloche dans le sol ; je l’ai prise pour moi. C’était la cloche du T24 qui est toujours en ma possession et je la fais sonner chaque fois qu’un marin qui a participé à la guerre 1939-1945 décède.
Finalement serait-il possible d’organiser un jour une réunion d’anciens officiers de marine français et allemands ? Je crois que vous comprenez les pensées et les sentiments que j’ai exprimés dans cette lettre. Avec les meilleures salutations d’un ancien soldat à un ancien soldat, je vous présente, cher capitaine, en toute sympathie et amitié, votre Benjamin Caréac, récipiendaire de la médaille de la Légion d’honneur.
Par un courrier, un haut dignitaire iranien été invité à cette rencontre, nous n’avons pas eu de réponse dans l’année.
Le Président a depuis répondu à Monsieur Caréac.
Une rencontre navale internationale à l’occasion du 50ème anniversaire de la FAMMAC en juin 1980 sur la Côte d’Azur est prévue. Les détails seront peut-être déjà connus lors de la réunion du conseil d’administration de la Fédération internationale des gens de mer (ISF) qui se tiendra cette année à Paris.
L’épave était encore à environ 14 m sous l’eau à basse mer, et il a fait état du pétrole trouvé dans les salles des machines, ainsi que de la découverte accidentelle et de l’utilisation actuelle de la cloche de ce torpilleur.
En conclusion, le commandant-ingénieur Benjamin Caréac a soulevé la question de savoir s’il serait un jour possible d’organiser une réunion des officiers de marine allemands et français.
Pendant mes vacances à l’Atlantique, ma femme et moi, après une visite au cimetière des soldats allemands à Berneuil, à environ 6 km Sud de Saintes et à environ 100 km au nord de Bordeaux, avons souhaité rencontrer monsieur Caréac le 24 juin 1979, exactement dix ans après l’inauguration de ce très précieux lieu de repos. Avec l’aide de la sympathique gendarmerie française, nous avons trouvé sa maison un peu à l’écart de la rue de la Poste, dans le jardin au 33820 Saint-Ciers-sur-Gironde, mais malheureusement il n’était pas présent. Quelques jours plus tard, Alfred Kühn nous en a informés. Membre d’équipage du T 24, résidant à 33560 Carbon-Blanc, 17 Rue Jean Jaurès près de Bordeaux, que Monsieur Caréac avait trouvé mon message dans sa boîte aux lettres après son retour et qu’il serait heureux de nous voir.
Le 2 juillet 1979, nous étions de retour à Saint-Ciers. Monsieur et madame Benjamin Caréac nous ont réservé un accueil chaleureux et nous ont divertis. Le commandant Caréac était dans la marine depuis le milieu des années trente. En tant que dragueur de mines et spécialiste du bombardement, il était en service après la guerre dans presque tous les ports français de 1990 à 1992, il est à plusieurs reprises décoré. Nous avons passé un après-midi très intéressant dans le jardin, en retracent nos différents périples militaires, en laissant sonner la cloche du T 24 et en écoutant les différents récits de ses multiples activités. En réponse à l’article paru dans le numéro 10/78 du magazine MARINE, nous avons reçu de nombreuses lettres. Comme il ne parle pas couramment l’allemand, il m’a demandé de traduire certaines de ces lettres et d’écrire en son nom aux auteurs des lettres, auxquelles il n’a pas répondu”, monsieur Caréac souhaite participer à la commémoration du T24 les 23 et 24 août 1979 – pour le 35ème anniversaire de la fin du T24 au Verdon et ensuite au cimetière militaire de Berneuil parmi les 8 298 soldats allemands où il y a aussi les marins du T24 qui reposent en paix.
Après notre visite à Saint-Ciers, nous sommes allés rencontrer Alfred Kühn à Carbon-Blanc qui nous a fait visiter son petit musée personnel, et nous a parlé des souvenirs du T24. Il nous dit qu’il prépare la prochaine rencontre et qu’il a de bon contact avec commandant Caréac et attend environ une vingtaine d’anciens marins du T24 à cette commémoration, aussi par son initiative quelques jours plus tard à marée basse nous avons été à Talais où nous avons observé que la moitié du T24 a été de deux à trois mètres hors de l’eau en dehors du chenal à découvert. Le dessus et l’autre moitié de la coque ont été enlevés pour être mis à la ferraille.
Commandant-adjudant Benjamin Caréac l’homme qui a retrouvé la cloche du torpilleur T24, coulé le 24 août 1944.
Aus der Sammlung von Alfred Kühn
Pour nous rejoindre
From the collection of Alfred Kühn
Pour nous rejoindre
De la collection d’Alfred Kühn
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Leider haben wir wenigen Dokumente und Fotos von der Gedenkfeier am 25. Juni 1977 auf dem Soldatenfriedhof Berneuil in Charente-Maritime. Wir haben jedoch eine Liste derer, die in Frieden ruhen.
Die Gefallenen Kameraden von T24 page 1
Die Gefallenen Kameraden von T24 page 2
Die Gefallenen Kameraden von T24 page 3
Die Gefallenen Kameraden von T24 page 4
Die Gefallenen Kameraden von T24 page 5
Hier sind einige Fotos, die auf Wikipedia gefunden wurden.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Cimetière_militaire_allemand_de_Berneuil
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Unfortunately, we have neither documents nor photos of the commemoration of 25 June 1977 at the Berneuil military cemetery in Charente-Maritime. We do, however, have a list of those who rest in peace.
Die Gefallenen Kameraden von T24 page 1
Die Gefallenen Kameraden von T24 page 2
Die Gefallenen Kameraden von T24 page 3
Die Gefallenen Kameraden von T24 page 4
Die Gefallenen Kameraden von T24 page 5
This is a link to Wikipedia.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Cimetière_militaire_allemand_de_Berneuil
We find these photos.
Pour nous rejoindre
Nous avions déjà parlé de la YMCA dans ces deux billets…
Le voyage dans le passé d’Alfred Kühn – Chapitre 6
Aide aux prisonniers de guerre YMCA Genève
Manfred partage ce que son père avait conservé.
Pour en savoir plus…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Young_Men%27s_Christian_Association
Alfred Kühn avait reçu des colis de la YMCA quand il était prisonnier en France.
L’amiral Hans MICHAHELLES
Ci-contre : l’amiral Michahelles, commandant en chef de la forteresse de Royan, au repos après sa capture. Le 17 avril 1945, il était retranché avec son état-major dans un blockaus souterrain de Pontaillac. La 9ème compagnie du 4ème Zouaves ainsi que trois chars B1-Bis du 13ème Dragons ayant cerné l’endroit, l’amiral Michahelles se constitua prisonnier à 12h40 accompagné de 12 officiers et de 97 sous-officiers et hommes de troupes. Ensuite, il sera conduit au village de Maine-Arnaud où se tient le P.C. du général d’Anselme, adjoint du général de Larminat.
Hans Michahelles (Gouverneur militaire de la forteresse de Gironde du Nord : ROYAN) est capturé par les Alliés le 17 avril 1945
Je me trouve devant un blockhaus protégeant une pièce d’artillerie qui nous tire sans cesse dessus. Un coup de 75 la détruit. Puis notre progression se poursuit à travers les jardins et les villas. L’une d’entre elles semblait être la résidence d’un Etat-Major. Nous la détruisons. Non loin de là se trouve un formidable blockhaus. C’est, nous dit-on, le P.C. de l’Amiral Michahelles, commandant la Poche de Royan.
Nous tirons sur cet ouvrage qui ne semble d’ailleurs pas défendu de façon sérieuse. On a l’impression que les allemands attendaient l’attaque côté mer, car tous les canons étaient tournés dans cette direction et seules les armes les plus légères étaient hâtivement braquées vers la terre. Mais notre canonnade déclenche une réaction inattendue. L’officier allemand sort peureusement avec une perche d’au moins deux mètres au bout de laquelle il brandit un immense morceau de drap blanc. C’est le signe de la reddition. Je m’approche. L’homme parle très mal le français. Il a dû l’apprendre dans le dictionnaire quelques instants plus tôt. Ses paroles me sont restées gravées dans la mémoire : “Monsieur plus chasser, plus tirer”. Et il tremblait comme une feuille morte en répétant sans cesse cette litanie.
Nous lui avons demandé combien il y avait d’hommes dans le fortin. Il a répondu évasivement. En réalité, ils étaient environ 70 sous-officiers et officiers surtout. Nous les avons parqués sur un cours de tennis voisin. Mais l’amiral manquait.
C’est alors que j’ai pénétré dans le blockhaus. J’ai trouvé le commandant en chef des forces allemandes à son bureau, seul. Il était effondré. Je lui ai dit : “Vous êtes prisonnier”. Il a répondu : “Oui bien sûr ! Mais je veux me rendre à un officier et pas à vous soldat”.
J’ai dû faire appel à mon capitaine, le capitaine Voillaume, et c’est à lui que l’Amiral Michahelles, en ma présence, s’est rendu finalement.
Quelques instants plus tard, je partais nettoyer les ouvrages voisins. Un des blockhaus avait été transformé en hôpital, mais la résistance, en dépit des redditions, demeurait vive.
Souvenir de guerre du brigadier Roger Gallais
Admiral Hans MICHAHELLES
Opposite: Admiral Michahelles, commander-in-chief of the Royan fortress, resting after his capture. On 17 April 1945, he was entrenched with his staff in an underground blockhouse at Pontaillac. The 9th Company of the 4th Zouaves and three B1-Bis tanks of the 13th Dragons having surrounded the place, Admiral Michahelles constituted himself a prisoner at 12.40 am accompanied by 12 officers and 97 non-commissioned officers and men. He was then taken to the village of Maine-Arnaud, where General d’Anselme, deputy to General de Larminat, was the P.C. of General d’Anselme.
Hans Michahelles (Military Governor of the fortress of Gironde du Nord: ROYAN) is captured by the Allies on 17 April 1945.
I am in front of a blockhouse protecting a piece of artillery that keeps firing at us. A shot of 75mm destroys it. Then our progression continues through the gardens and the villas. One of them seemed to be the residence of a General Staff. We destroy it. Not far from there is a formidable blockhouse. It is, we are told, the headquarters of Admiral Michahelles, commander of the Poche de Royan.
We fire on this work which, moreover, does not seem to be seriously defended. We have the impression that the Germans were waiting for the attack on the sea side, because all the guns were facing in that direction and only the lightest weapons were hastily pointed towards the land. But our cannonade triggered an unexpected reaction. The German officer comes out with a pole at least two metres long, at the end of which he holds up a huge piece of white cloth. This is the sign of surrender. I get closer. The man speaks French very badly. He must have learned it from the dictionary a few moments earlier. His words have remained engraved in my memory: “Monsieur plus chasser, plus tirer”. And he trembled like a dead leaf as he repeated this litany over and over again.
We asked him how many men were in the fort. He replied evasively. In reality there were about 70 NCOs and officers in particular. We parked them on a nearby tennis court. But the admiral was missing.
That’s when I entered the blockhouse. I found the Commander-in-Chief of the German forces in his office, alone. He was collapsed. I told him: “You are a prisoner”. He replied, “Yes of course! But I want to surrender to an officer and not to you soldier”.
I had to appeal to my captain, Captain Voillaume, and it was to him that Admiral Michahelles, in my presence, finally surrendered.
A few moments later, I left to clean the neighbouring works. One of the blockhouses had been transformed into a hospital, but the resistance, in spite of the surrenders, remained strong.
War memento of Brigadier Roger Gallais
Admiral Hans MICHAHELLES
Gegenüber: Admiral Michahelles, Oberbefehlshaber der Festung Royan, nach seiner Gefangennahme zur Ruhe. Am 17. April 1945 war er mit seinem Stab verschanzt in einem unterirdischen Bunker in Pontaillac. Nachdem die 9. Kompanie der 4. Zouaves und drei B1-Bis-Panzer der 13. Dragoner den Ort umstellt hatten, machte sich Admiral Michahelles um 12.40 Uhr in Begleitung von 12 Offizieren und 97 Unteroffizieren und Männern der Truppe selbst zum Gefangenen. Dann wurde er in das Dorf Maine-Arnaud gebracht, wo sich der Gefechtsstand von General Michahelles befand, d’Anselme, Stellvertreter von General de Larminat