Erinnerungen an den Krieg eines Matrosen – Kapitel Erstes

Aktualisiert am 27. Februar 2023

Maschinenobergefreiter Wilhelm Küllertz – Lebensstationen

-oder: Das Schicksal ist nicht planbar –

Erstellt von Willi Küllertz im November 2018

Kapitel Erstes

Wilhelm Küllertz wurde am 06. Juni 1925 als zweites Kind seiner Familie in Katscher im Kreis Leobschütz in der damaligen Reichsprovinz Oberschlesien geboren. Sein Vater war Johann Küllertz, geboren in Dülken / Kreis Viersen am 14.10.1867, verstorben am 26.03.1955. Seine Mutter Bernhardine, gebürtige Nieländer, geb. am 06.07.1882 in Nordrheda-Ems, gestorben am 18.03.1956. Sein Vater war bis zur Pensionierung bei Fa. Davistan Krimmer-, Plüsch- und Teppichfabriken AG in Katscher als Obermeister tätig. Das Unternehmen wurde im Zuge der Arisierung später von Fa. Schaeffler AG (INA-Kugellagerfabriken in Herzogenaurach) übernommen und es wurde dort fortan Bekleidung für die Wehrmacht produziert.

1935 zog Familie Küllertz in das westfälische Wiedenbrück, um das fertig gestellte eigene Haus zu beziehen.

Nach Beendigung der Volksschule machte Wilhelm Küllertz bei Fa. C. Ottens

(Fahrräder und Nähmaschinen) in Wiedenbrück eine Lehre zum Feinmechaniker. Nach Erhalt des Gesellenbriefes meldete er sich zur Kriegsmarine. Sein Ziel war es, als länger dienender Freiwilliger während seiner Dienstzeit über die Laufbahn ein technisches Studium zu absolvieren. Dienstantritt wurde der 10.September 1942.

Wilhelm Küllertz

Der stolze Matrose Wilhelm Küllertz zu Anfang seiner Dienstzeit
(Quelle: Familie Fauré-Roux ).

Bis 11. Dezember 1942 durchlief er die militärische Grundausbildung in Stralsund. Vom 12. Dezember 1942 bis 12. Mai 1943 absolvierte er als technische Fachausbildung den Motorenlehrgang 3 für Gasten bei der 1. Schiffsmachinenausbildungsabteilung. Ab 13.05.1943 wechselte er zur 3. Ausbildungsabteilung für Kriegsschiffneubauten in Elbing (Produktionsstandort der Schichau-Werft, Hersteller von u. a. dem Flottentorpedoboot Typ 39). Wahrscheinlich ging es nach einer Baubelehrung für diesen Schiffstyp direkt an Bord „seines“ Flottentorpedobootes T24, das Oktober 1942 offiziell unter Kapitänleutnant Heinrich Hoffmann in Dienst gestellt wurde. Ohne Unterbrechung leistete er seitdem seinen Dienst auf diesem Kriegsschiff.

Willi T-35

Foto von T35 ähnlich T24

Ich erinnere mich noch an zwei weitere Dinge, die mir mein Vater erzählt hat: Wurde ein Marinesoldat mal gefragt was er bei der Marine macht, waren diejenigen die stolzesten, die auf einem richtigen Schiff zur See fuhren. Die Größe des Schiffes spielte dabei eine große Rolle, Je größer das Schiff war, desto größer war der Stolz. Als ich ihn damals fragte auf welchem Typ Schiff er war, konnte er es mir nicht richtig begreiflich machen bzw. ich war nicht in der Lage seine Antwort zu verstehen. Ich fragte ihn dann ob es ein Minensuchboot war und er antwortete „Nein“. Als ich ihn fragte ob es ein Geleitboot war, welches zum Schutz von Geleitzügen eingesetzt wurde, antwortete er wieder mit „Nein“. Dann fragte ich ihn ob es ein Zerstörer gewesen sei, und bekam die Antwort „Nein, es war kleiner“. Nach Jahren verriet er mir, in der Kriegsmarine nannten sie diesen Schiffstyp inoffiziell den HEIMLICHEN ZERSTÖRER.

Viele Jahre später erfuhr ich dass durch die Bestimmungen des Vertrages von Versailles nach dem ersten Weltkrieg die militärische Aufrüstung genau festgelegt und reglementiert war. So war auch festgelegt, wie viele Schiffe der jeweiligen Schiffsklassen gebaut werden durften. Der Schiffstyp Flottentorpedoboot war also nur offiziell ein Torpedoboot, aber dafür viel größer, eigentlich ein Zerstörer. Nicht so groß wie ein großer Zerstörer, ähnlich der Größe eines leichten Kreuzers, dennoch schon ein Zerstörer. Das war der Unterschied von Theorie und Realität.

In einem anderen Gespräch erklärte er meinem Bruder, sein Schiff habe zwei Schornsteinrohre gehabt. Eins für die Rauchabgase, den anderen für Dampf.- Man sah also schwarze und weiße Abgase. Jahre später sah ich auf einem Foto ein Flottentorpedoboot Typ 39, und erinnerte mich an das Gespräch zwischen meinem Bruder und meinem Vater. Nach Rücksprache mit meinem Bruder konnte er mir bestätigen, dass es genau so erklärt wurde von meinem Vater. Das Flottentorpedoboot 39 wurde durch Dampfturbinen angetrieben. Von da an wusste ich, dass alle meine Vermutungen richtig waren. So wie ich es mir vorgestellt hatte war es wirklich gewesen.

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Foto von T35 ähnlich T24

Willi Postcards 1

Ansichtskarten eines stolzen jungen Mannes an seine Familie, jeweils Vorder- und Rückseite, abgestempelt in Berlin und Stralsund (aus Privatbesitz).

Willi Postcards 2

Die letzte Karte aus der Grundausbildung. Die Motivwahl lässt auch hier wieder auf Begeisterung für die Marine schließen (aus Privatbesitz).

Im Sommer 1944 wurde das der 4.Torpedobootsflottille in Brest zugehörende T24 in die 8. Zerstörerflottille nach Bordeaux überstellt. Seit dem Zeitpunkt war das Operationsgebiet die Biskaya . Während dieser Zeit war T24 oft zusammen mit dem Zerstörer Z24, -die nunmehr letzten verbliebenen größeren Einheiten, die die Kriegsmarine überhaupt noch im Westraum aufzubieten hatte. st.

Les souvenirs de guerre d’un marin allemand – Chapitre un

Le lance caporal mécanicien Wilhelm Küllertz
Les étapes de la vie ou le destin ne peut être planifié

Créé par Willi Küllertz en novembre 2018

Chapitre premier

Wilhelm Küllertz est né le 6 juin 1925. Il était le deuxième enfant de Johann Küllertz et Bernhardine Küllertz née Nieländer. Sa famille vivait à Katscher, dans le district de Leobschütz, dans ce qui était alors la province impériale de la Haute Silésie.

Son père Johann Küllertz avait été employé comme directeur jusqu’à sa retraite par la firme Davistan Krimmer-, Plüsch- und Teppichfabriken AG à Katscher. Au cours de l’aryanisation, Davistan (ayant un propriétaire juif) a été repris par Scheffler. L’entreprise fabriquait désormais des vêtements pour la Wehrmacht au lieu de tapis ou de produits de tissage similaires.

En 1935, Johann Küllertz et son épouse Bernhardine emménagent dans leur nouvelle maison à Wiedenbrück, en Westphalie. Après son école primaire, Wilhelm Küllertz travaille comme apprenti mécanicien de précision pour C. Ottens, une entreprise de fabrication de bicyclettes et de machines à coudre à Wiedenbrück.

Après avoir reçu son certificat de compagnon, il s’enrôle dans la marine. Son objectif était de s’engager pour un an afin de compléter ses études techniques pendant son service dans la marine allemande. Il commence son service militaire le 10 septembre 1942.

Wilhelm Küllertz

Le fier marin Wilhelm Küllertz
au début de son service militaire (Source : Famille Fauré-Roux).

Jusqu’au 11 décembre 1942, il suit son entraînement militaire de base à Stralsund. Du 12 décembre 1942 au 12 mai 1943, il complète sa formation militaire par un cours donné l’intention du personnel technique sur le fonctionnement des moteurs au 1er Service de formation sur les moteurs de navires. A partir du 13 mai 1943, il passe au 3e Service d’entraînement pour le nouveau torpilleur Type 39.

Willi T-35

Torpilleur du type 39

Photo du T35 similaire au T24

Willi T-35.1

Photo du T35 similaire au T24

Initialement commandé comme torpilleur de type 37 le 30 mars 1939, le T24 est commandé de nouveau à Schichau le 10 novembre 1939. La construction du bateau commence le 21 septembre 1940 au chantier naval d’Elbing, en Prusse orientale, numéro de chantier 1483, puis le T24 est lancé le 13 septembre 1941 et mis en service le 17 octobre 1942 sous le commandement du capitaine lieutenant Heinrich Hoffmann.

Mon père a appris la connaissance de ce type de navire à Elbing en participant à la construction de l’un des nouveaux bateaux, toujours à Schichau Werft. Après sa formation pour ce type de navire, il est affecté directement à bord du torpilleur T24.

Il y a deux autres choses dont je me souviens de ce que mon père m’a dit. Lorsqu’on demandait à un marin comme mon père sur quel type de navire il se trouve, la fierté était plus grande lorsque le navire était plus grand. Plus c’est grand, plus il y a de fierté. La première fois que je lui a demandé, il ne pouvait pas m’expliquer ou je n’étais pas en mesure de comprendre. Puis je lui ai demandé si c’était un dragueur de mines et il m’a répondu “Non”. Quand je lui ai demandé s’il s’agissait d’un chasseur ou d’un navire d’escorte pour protéger les convois, il m’a répondu “Non”. Puis je lui ai demandé si c’était un destroyer et il m’a répondu : “Non, il était beaucoup plus petit !” Des années plus tard, dans une autre conversation, il me dit avec un petit clin d’œil : “On l’appelait dans la Kriegsmarine le “DESTROYER SECRET !”

Et des années plus tard, j’ai appris que le traité de Versailles disait que l’Allemagne n’était autorisée à construire qu’un nombre limité de navires de certanes classes spécifiques. C’est pourquoi un Torpedoboot a été nommé Flottentorpedoboot, officiellement un torpilleur, mais ayant la taille d’un destroyer. Pas un gros destroyer comme un croiseur léger, mais bien un destroyer. Voilà donc la différence entre la théorie et la réalité.

Dans une seconde conversation, il expliqua à mon frère que ce navire avait deux tuyaux d’échappement. Un pour la fumée et un pour la vapeur, donc un noir et un blanc. Des années-lumière plus tard, quand j’ai vu un destroyer de la classe Elbing sur une photo dans un livre, je me suis souvenu. Et j’ai demandé à mon frère une fois de plus et j’ai su que j’avais eu finalement raison avec ce que j’avais toujours pensé.

Willi Postcards 1

Cartes postales d’un fier jeune homme à sa famille,
recto et verso, estampillés à Berlin et Stralsund (collection privée).

Willi Postcards 2

La dernière carte de la formation de base

Le choix du motif vous permet à nouveau d’être enthousiasmé par la marine (collection privée).

Au cours de l’été 1944, le T24, appartenant à la 4ème flotille de torpilleurs à Brest, faisait partie de la 8ème flotille de destroyers stationnée à Bordeaux et opérant dans la zone du golfe de Gascogne. Pendant ce temps, le T24 était souvent utilisé avec le destroyer Z24. Il s’agissait des dernières grandes unités qui restaient dans la Kriegsmarine à l’Ouest.

A German Sailor’s Story – Chapter One

Machine lance corporal Wilhelm Küllertz
Life stages or Fate cannot be planned

Created by Willi Küllertz in November 2018

Chapter One

Wilhelm Küllertz was born on June 6th, 1925. He was the second child of Johann Küllertz and Bernhardine Küllertz, née Nieländer. His family was living in Katscher which was in the district of Leobschütz in what was then the Imperial Province of Upper Silesia.

His father Johann Küllertz was employed as head master until his retirement by Davistan Krimmer-, Plüsch- und Teppichfabriken AG in Katscher. In the course of Aryanization, Davistan (a Jewish owner) was taken over by Scheffler. Finally, the company made Wehrmacht clothing instead of carpets or similar weaving products.

In 1935, Johann Küllertz with his wife Bernhardine moved into their new built house in Wiedenbrück, in Westphalia. After finishing elementary school, Wilhelm Küllertz worked as an apprenticeship on a precision mechanic for C. Ottens, a company making bicycles and sewing machines in Wiedenbrück.

After receiving a journeyman’s certificate he joined the navy His goal was as a year-long committed soldier to complete a technical study during his service in the German navy. He started on September 10th, 1942.

Wilhelm Küllertz

The proud sailor Wilhelm Küllertz
at the beginning of his service (Source: Family Fauré-Roux ).

Until 11 December 1942, he underwent basic military training in Stralsund. From December 12, 1942 to May 12, 1943, he completed his military training with a course about marine engine science for technical ship personnel in the 1. Ship machine training department. From 13 May 1943 he changed to 3. Training department for the new Type 39 torpedo boat.

Willi T-35
Type 39 torpedo boat
Photo of T35 similar to T24

Originally ordered as a Type 37 torpedo boat on 30 March 1939, the T24 was reordered on 10 November 1939 from Schichau. The boat was laid down on 21 September 1940 at their Elbing, East Prussia, shipyard as yard number 1483, launched on 13 September 1941 and commissioned on 17 October 1942 under the command of Captain Lieutenant Heinrich Hoffmann.

My father learned the knowledge of this ship type in Elbing by helping to build one of the new ones, still at Schichau Werft. After his training for this type of ship, he went directly aboard Flotilla torpedo boat T24.

There are two more things that I remember what my father told me. When a sailor like my father was asked on what type of ship he is on, the pride was bigger when the ship was bigger. The bigger the more pride. The first time I used to ask him he couldn’t explain me or I was not in the condition to understand. Then I asked him if it was a minesweeper and he answered “No”.

When I asked him if it was a chaser or an escort ship for protecting convoys he also answered “No”. Then I asked him if it is a destroyer and he said “No, it was much smaller!” Years later in another talk he said with a wink in his eyes: “They called it in the Kriegsmarine the ‘SECRET DESTROYER!’”

And years later I knew why: The Treaty of Versailles said Germany was only allowed to build so many ships of the specific classes. That’s why a Torpedoboot was named Flottentorpedoboot, officially a torpedoboat but the size of a destroyer. Not a big destroyer like nearly a light cruiser but indeed a destroyer. So that is the difference between theory and reality.

In a second conversation he explained to my brother that this ship had two exhaust pipes. One for the smoke and one for the steam, so black and white. Light years later when I saw an Elbing-class destroyer on a photograph in a book I remembered about this, I asked my brother once more, and then I knew that I was right as expected  because I realized how I had imagined the ship and how it really was.

Willi T-35.1

Photo of T35 similar to T24

Willi Postcards 1

Postcards of a proud young man to his family,
front and back, stamped in Berlin and Stralsund (private collection).

Willi Postcards 2

The last card from basic training. The choice of motif again allows you to be enthusiastic about the navy (private collection).

In the summer of 1944, the T24, belonging to the 4th Torpedoboots flotilla in Brest, was part of the 8th Destroyer Flotilla stationed in Bordeaux which was operating in the area of the Bay of Biscay.

During this time T24 was often used together with the Destroyer Z24. They were the last remaining larger units left in the Kriegsmarine in the West.